The Kyoto (silent) series, 2019
Un simple bâton de bois est pour moi une forme pure, pauvre, et minimale mais qui contient l’infini. J’aime sa finesse, sa fragilité, ses détours imprévus, sa forme
« imparfaite ».
A l’image de la vie.
L'ombre vide
Encre de Chine sur papier Arches et carton, 2019
110 cm X 75 cm
Cette série a démarré au printemps 2019, en Provence, à la recherche de pierres polies par l’eau et le temps, de bois flotté dans le lit asséché du Calavon, et de branches d’abricotiers de mon jardin du Luberon. Elle s’est prolongée aux pieds des hêtres du parc du Château de Bailleul en Normandie puis, sous la chaleur humide de l’été japonais, au contact des érables et des jardins de Kyoto.
Quand je peins, à même le sol et dans le silence de mes ateliers, penché
au-dessus du papier,
je rentre dans l’essence même de cette nature inerte mais sensible.
Je dessine et dépose délicatement au pinceau l’encre de Chine, l’encre rouge japonaise Momiji, ou l’acrylique bleue, et,
croyez-moi,
il y a beaucoup d’amour.
J’essaie d’entrer en relation avec le papier,
sa matérialité, sa texture, cet espace d’accueil qui est partie prenante de l’œuvre. Puis j’ai le sentiment de peindre l’extérieur de l’objet, de capturer le vide autour du plein
Fougère légère
Acrylique sur papier Arches, 2019
77 cm X 57 cm
L'idée du vent
Encre japonaise sur papier Arches, 2019
51 cm X 36 cm
Je cherche inlassablement à rapprocher mon expérience de la nature et du cosmique avec des concepts japonais qui me sont chers tels la Voie du Thé ou l’Esprit du Mingei. Et je suis hanté par la vision d’Herman de Vries : « Etre impermanent, imparfait, irrégulier, incomplet, irrationnel, infini, imprévu, intemporel, rustique, primitif, mais je l’espère, essentiel ».